J'ai pris lundi dernier un petit déjeuner avec un "patron du net" dans un café "branché" qui, suite à une panne, n'avait pas de... café ! Qu'à cela ne tienne, thé pour lui, chocolat chaud pour moi : quand on est un "websurfer" aguerri on ne se laisse pas emmerder par ce genre de "bug".
Le dit patron, il a déjà 15 ans d'internet derrière lui. Autant dire qu'on la lui fait pas ! Tu te crois malin en la jouant grand pro des médias qui, finalement, après avoir bien galérer depuis 2 ans pour essayer de lancer un nouveau concept de magazines régionaux, se demande si, tout compte fait, il ne vaudrait pas mieux tout miser sur le web, et tu comprends, un peu tard, que ton numéro de clown a dû le faire rigoler "grave" ! Lui à qui les grands groupes de médias offrent peut-être chaque semaine à tour de rôle un pont d'or pour venir chez eux mettre en place enfin une stratégie internet qui tienne la route.
Ceci dit, entre lui, qui a un job bien placé - donc bien payé - dans une boîte aussi connue que Pepsi, dans un secteur en croissance de 30 à 40% par an, et moi qui ne pourra éviter d'être "sdf-isé" si je n'accepte pas très vite le premier job qu'on voudra bien me proposer, le plus stressé des deux n'était pas forcément celui qu'on croit.
Était-ce dû au fait que, suite au changement d'opérateur chez lui, il avait passé le week-end sans connexion internet (un comble !) et donc sans aucun mail ? Où au dysfonctionnement de son BlackBerry en ce début de semaine ? Ou encore à la pression professionnelle qu'il subissait, tout en l'assumant, et qui s'était notamment manifesté par 4 patrons différents depuis 2 ans ?
Finalement, notre discussion m'inspira cette réflexion : plus l'humanité progresse, plus elle régresse; dans chaque invention de l'homme se trouve aussi le germe d'une nouvelle servitude volontaire, que dénonçait pourtant déjà La Boétie en son temps.
Allez, à +
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