Soyons heureux

Crise sanitaire : vérité n°1

Voici ce que nous dit Étienne de la Boétie dans son discours de la servitude volontaire :

“Pour que les hommes, tant qu'ils sont des hommes, se laissent assujettir, il faut de deux choses l'une : ou qu'ils y soient contraints, ou qu'ils soient trompés.“

J'ajouterais : ou les deux !

 

Crise migratoire : vérité n°2

Les marchands d'armes viennent du Nord et font florès.

Les réfugiés viennent du Sud et font naufrage.

Crise migratoire : vérité n°1

Au Nord règnent la prospérité et la paix, au Sud sévissent la misère et la guerre.

Au nom de quelle morale pouvons-nous exiger des migrants qu'ils doivent continuer à mourir de faim sous les bombes ?

Humeur du jour

MARINE LE PEN

AMENE LE PIRE

c'est en toutes lettres, ça saute aux yeux, et personne ne pourra dire qu'il ne savait pas.

Scène du métro parisien.

Un matin. Ligne 9. Direction Pont de Sèvres. J'ai laissé passé l'heure de pointe et je trouve une place assise dans un carré à Chaussée d'Antin Lafayette. Je m'installe pour 17 stations. Je sors le livre attrapé au vol avant de quitter mon domicile. Un petit roman d'Amos Oz. Version poche. Un conte au titre mystérieux : "Soudain dans la forêt profonde". En vis-à-vis sur la banquette, un Monsieur très corpulent est déjà installé. 120 kg environ. Barbe grise, cheveux grisonnant, lunettes pas à la mode, ongles ravagés par le stress. Gros cartable d'ordinateur posé sur les genoux. Une main est occupée par la consultation de son smartphone. L'autre est exclusivement accaparée par un paquet de M&Ms dont elle vide compulsivement le contenu, unité par unité, à un rythme quasi frénétique. Il est environ 10H00. J'arrive à lire mais ne peux mempêcher de suivre du coin de l'œil le travail mécanique de cette main plongeant dans le paquet jaune posé sur le cartable et portant sa cargaison dans la bouche de ce goinfre. C'est Gargantua découvrant la confiserie mondialisée ! Une contre-publicité pour le fabricant. 

Merci sfr !

Les téléphones portables actuels, et l'Iphone en particulier, sont des outils extraordinaires qui permettent par exemple d'être tenu informé en temps réel, à toute heure du jour ou de la nuit, sans même le demander, des vicissitudes des grands de ce monde et des aléas que connaît notre planète. Ainsi, il y a deux jours, ai-je été soulagé d'apprendre par un texto intitulé "Alerte SFR" que l'on avait retrouvé le Hummer volé à Michaël Youn, alors même que personne n'avait jugé bon de me prévenir du vol lui-même.

Heureux mobilo-abonnés que nous sommes, nous pouvons dormir tranquilles.

Merci SFR ! 

Ne changez rien Monsieur Morin !

Nous avons appris la semaine dernière que l'armée de notre pays, qui mène depuis plusieurs années des opérations militaires en Afghanistan aux côtés de nos alliés, participant à une stratégie internationale de lutte contre le terrorisme dont l'efficacité reste à démontrer étant donné l'instabilité persistante de cette région du monde, avait tué par erreur quatre jeunes Afghans suite au tir d'un missile Milan dans la province de Kapisa.

En guise de justification l'État Major nous explique notamment que, je cite :

 «A notre connaissance, c'est la première fois qu'un tel événement se produit pour les militaires français»

comme si le fait que l'événement soit rarissime rendait moins grave, voire acceptable, les bavures de ce genre ! 

Et nous savons par ailleurs grâce au ministre de la défense Hervé Morin que, je cite à nouveau :

«l'armée française a respecté de toute évidence toutes les procédures».

Monsieur Morin, quand les "procédures" conduisent d'un côté votre collègue Monsieur Besson à renvoyer chez eux des Afghans qui cherchent à se construire un avenir meilleur et conduisent de l'autre l'armée de notre pays à tuer par erreur des civils Afghans chez eux au nom d'un combat qu'on nous dit ne pas pouvoir perdre sans pour autant savoir quand nous le gagnerons, que faut-il changer à votre avis ?

Vu dans le métro

Je suis sorti du métro aujourd'hui à la station Sentier en même temps qu'une lectrice inconnue, d'un livre malheureusement non identifié, mais qui trouvait le moyen de continuer à lire en marchant sur le quai malgré l'agitation environnante, tout en tirant une valise à roulette. 

Comme j'aimerais être un écrivain capable d'écrire ce genre d'ouvrages. De ceux qu'on ne peut lâcher sous aucun prétexte.

Un petit renoncement vaut mieux qu’un grand abandon.

Dans une séance de pêche en mer, il faut parfois savoir renoncer temporairement. Vous avez le matériel adéquat, la météo est favorable, vous avez fait le plein d’essence, vous partez conquérant, vous choisissez votre endroit pour faire quelques lancers, vous tentez ensuite votre chance à la traîne à vitesse réduite, mais ça ne mord pas, ou si peu. Au bout d’un moment, l’obstination à faire des ronds dans l’eau en attendant que cela prenne vous apparaît tout à coup aussi stupide que vaine, et l’évidence de cette révélation est d’autant plus forte que vous avez le sentiment de vous être déjà trop obstiné. La nécessité s’impose alors à vous de changer d’endroit, ou bien d’attendre un moment plus favorable, ou même de rentrer pour repartir un autre jour. Au fond de vous-même vous ressentez toujours cependant cette légère frustration due au fait que vous ne savez pas, et ne saurez jamais si en vous obstinant encore un peu vous ne seriez pas tombé sur un banc qui vous aurait permis de revenir glorieux à terre. Car il suffit d’un rien pour faire d’une séance de pêche entre amis soit une ennuyeuse sortie en mer soit une divertissante façon de revenir avec le déjeuner ou le dîner du jour.
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Trop de choix tue le choix

Je ne sais plus qui a théorisé sur le fait que lorsqu'on a trop de libertés, on est moins libre que lorsqu'elles sont entravées. Personnellement, je peux témoigner que, bien souvent, quand j'ai trop de choix, je n'arrive pas à choisir.
Prenons deux exemples concrets.
1/ Si j'arrive en voiture sur un immense parking, et que seules restent quelques places libres, je fais comme tout le monde : je me précipite sur la première que je trouve, sans réfléchir, justement parce que je n'ai pas le choix, ou si peu.
À l'inverse, si le parking est entièrement vide, que toutes les places sont disponibles, bien marquées au sol, les unes à côté des autres, je n'arrive pas à me décider ! Je tourne, retourne, passe et repasse, et me demande quelle pourrait bien être la meilleure place, si je ne me tromperais pas en utilisant celle-ci plutôt que celle-là ! Bref je ne sais plus quoi faire alors que j'ai entière liberté, justement parce que j'ai trop de choix.
2/ Il est loin le temps de la télé de mon enfance, où deux puis trois chaînes se partageaient le petit écran, et où, à part "Bonne Nuit Les Petits", on ne nous laissait pas regarder grand chose. Aujourd'hui, on a accès à des centaines de chaînes, des milliers d'heures de programmes, de toutes sortes. Cette abondance de possibilités n'est-elle pas censée nous offrir davantage de liberté de choix ? En fait il y a tellement de chaînes que tout choix devient problématique, et que le bon choix paraît tellement illusoire qu'on préfère encore le non choix.
N'oubliez-pas d'éteindre votre téléviseur, et d'être heureux !
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