Apprenez à aimer les animaux, en particulier les chiens. Ou alors faites semblant.
Même si vous avez une aversion prononcée pour les ambiances de cour de ferme et d’étables puantes, il faudra, si l’occasion se présente, et il vaut mieux pour vous qu’elle se présente, avoir l’air aussi à l’aise aux côtés de veaux, vaches et de cochons que dans votre propre cuisine.
Même si on ne vous demande pas nécessairement d’embrasser le cul des vaches à tout va dans les allées du salon de l’agriculture, ne ménagez pas vos efforts pour que l’on vous voie en compagnie des bêtes. Si vraiment c’est au dessus de vos forces, vous pourrez compenser ce handicap par un renforcement de votre proximité avec les animaux de compagnie. D’un candidat qui a un chien, qui se montre souvent avec, et qui en parle souvent, l’opinion publique retiendra que ce candidat-là aime les bêtes ! Et s’il aime les bêtes, il ne peut pas être foncièrement mauvais !
A l’inverse si vous ne vous montrez pas suffisamment affectueux avec eux, vous vous exposez à l’adage populaire « qui n’aime pas les chiens, n’aime pas les humains ! ».
Dites-vous bien que l’électeur français moyen considère son animal de compagnie comme faisant partie de sa propre famille, un électeur comme lui en somme. Ainsi selon un sondage du magazine « 30 millions d’amis », 15% des français préfèrent leur chien à leur conjoint. 15% c’est tout de même une bonne base pour un premier tour ; un score que beaucoup rêverait d’atteindre.
De la même façon qu’une mère sera sensible à l’attention que vous porterez à son enfant et qu’elle sera une électrice conquise si vous montrez de la considération pour sa progéniture, un électeur français votera plus facilement pour vous s’il sent chez vous une complicité affectueuse avec son animal. Si cette affection peut se démontrer devant les caméras de télévision, alors… bingo !
Considérez une fois pour toutes qu’en chaque animal dont vous croiserez le regard, il y a un électeur qui sommeille. Et surtout gardez-vous bien de quelque réaction violente que ce soit vis à vis des meilleurs amis de l’électeur ; même si votre tête ne lui revient pas et que vous êtes attaqué, il vaudra cent fois mieux un candidat suturé, victime de la mauvaise humeur passagère d’un Berger Allemand dont ce n’était pas le bon jour, qu’un pauvre animal sauvagement traumatisé à vie par un politicard insensible, sanguinaire, ambitieux et prêt à tout.
Allez, à +
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