Soyons heureux

Joyeux Noël

Il y a un temps pour tout. Aujourd'hui c'est Noël. Vous pouvez éteindre votre ordinateur et participer aux préparatifs de la soirée de Noël.
Joyeux Noël à tous les websurfers !

West Side Soirée

Le Théâtre du Châtelet fête en ce moment les 50 ans de West Side Story, et je ne voulais pas manquer cela.
Comme nous emmenons au moins une fois par an les enfants au théâtre ou à l'Opéra, c'était une occasion idéale.
J'avais vu le film pour la première fois avec émotion au milieu des années 80 lors d'une de ses multiples "re-sortie" en salle. Un choc ! Une découverte ! Un hapax cinématographique !
Je m'étais pris de passion pour cette tragédie shakespearienne transposée à New York dans le monde contemporrain. Les Jets et les Sharks se haïssent au moins autant que les Capulet et les Montaigu, avec le racisme en toile de fond. Pourtant l'amour qui naît entre Maria-Juliette et Tony-Roméo semble pouvoir submerger la haine. Hélas, une bagarre sanglante entre les deux bandes, suivie d'une vengeance meurtrière, sépare à jamais et tragiquement les deux amants.
J'étais très heureux de pouvoir vibrer pour la première fois "en live" avec les grands airs que j'avais travaillés lorsque j'étais étudiant. "Something's coming", "Maria", "Tonight", "America", "I feel pretty", "Gee, officer Krupke", je connais toutes ces scènes par coeur depuis cete époque.
Bien plus qu'une simple comédie musicale, grâce à la musique de Bernstein, c'est une oeuvre atypique qui n'a pas vieillit tout en faisant partie désormais du répertoire classique et même lyrique.
La version que j'ai vue au Châtelet ce 22 décembre est très fidèle sinon à la version originale du moins au film. La troupe est jeune et talentueuse, les voix sont plus qu'honorables, la mise en scène rythmée... et pourtant je suis resté un peu sur ma faim, sans savoir vraiment pourquoi.
Le lendemain, en ré-écoutant ma version sur CD, dirigée par Bernstein lui-même à la tête de l'orchestre de New York, j'ai compris : il manquait la veille au Châtelet un souffle symphonique car l'orchestre était trop léger.
J'attends avec impatience une version vraiment lyrique à l'Opéra de Paris !
Allez à +

Le truc le plus fou de la semaine

Un ami m'a raconté le truc le plus fou qu'il a fait cette semaine :
"Jeudi soir, sous le coup d'une irrépressible et euphorique pulsion télévisuelle, j'ai éprouvé le besoin fou de déclarer ma flamme par email à l'une de ces nouvelles fées de la TNT qui nous présentent les actualités en continu et en boucle.
Aujourd'hui, avec toutes ces chaînes qu'on nous propose, on allume sa télévision à n'importe quel moment, quand on passe devant, un peu comme on ouvre le réfrigérateur : avec mauvaise conscience, pour voir s'il n'y aurait pas quelque chose de tentant à grignoter quelque part. Et dans les deux cas, on finit toujours par se faire avoir.
Et là, juste après le journal du soir, j'ai ressenti une empathie particulière avec cette jeune Vénus au sourir totalement désarmant, et au bafouillage si craquant, que je n'ai pas pu m'empêcher de me jeter sur mon Mac pour lui rédiger ce mail, d'un trait :

Chère Antoinette*
J'ai découvert votre existence depuis peu, depuis que j'ai dit OUI par téléphone à France Télécom pour la TNT à la maison... béni soit ce jour ! et lorsque vous apparaissez, je reprends espoir en l'humanité !
Je ne sais pas s'il existe un fan club qui vous est consacré, mais si c'est le cas je veux bien m'inscrire sur liste d'attente.
Lorsque vous trébuchez un peu comme aujourd'hui à propos de l'espace Shengen, surtout quand vous trébuchez, les traités européens deviennent traités d'hédonisme, et le journal télé devient aussi inoubliable qu'une soirée à l'Opéra Garnier (enfin presque).
Bravo et ne changez rien
bien à vous
un admirateur anonyme qui rêve parfois d'être votre laptop

J'ai envoyé ce message sans aucune garantie que l'adresse de destination était correcte, davantage pour la beauté du geste que pour engager réellement une correpondance de toute façon sans lendemain.
Et pourtant, très exactement 2 heures et 12 minutes plus tard, je recevais dans ma boîte mail la réponse suivante :

Cher Octave*,
Ouaouhhhh! Merci beaucoup. Je vais garder ce message pour les jours où je savonne beaucoup! Genre..... tous les jours cette semaine. Mais ça y est je suis officiellement en vacances!!
Merci en tout cas pour vos encouragements. C'est très motivant de recevoir un petit mot comme celui-ci.
Je vous souhaite de très bonnes fêtes et 1 belle année 2008. à bientôt

Quelle délicieuse ivresse me procura ce petit miracle ataraxique rendu possible par la magie des nouvelles technologies ! Et surtout, quel enivrant et fol espoir faisait naître ce "à bientôt" si prometteur !
Mais assez rêvé. Vous pouvez éteindre votre ordinateur, et reprendre le cours normal de votre vie réelle."
Allez à +
* les prénoms ont été changés pour tenter de sauvegarder la paix des ménages !

Le rdv de la semaine

J'ai pris lundi dernier un petit déjeuner avec un "patron du net" dans un café "branché" qui, suite à une panne, n'avait pas de... café ! Qu'à cela ne tienne, thé pour lui, chocolat chaud pour moi : quand on est un "websurfer" aguerri on ne se laisse pas emmerder par ce genre de "bug".
Le dit patron, il a déjà 15 ans d'internet derrière lui. Autant dire qu'on la lui fait pas ! Tu te crois malin en la jouant grand pro des médias qui, finalement, après avoir bien galérer depuis 2 ans pour essayer de lancer un nouveau concept de magazines régionaux, se demande si, tout compte fait, il ne vaudrait pas mieux tout miser sur le web, et tu comprends, un peu tard, que ton numéro de clown a dû le faire rigoler "grave" ! Lui à qui les grands groupes de médias offrent peut-être chaque semaine à tour de rôle un pont d'or pour venir chez eux mettre en place enfin une stratégie internet qui tienne la route.
Ceci dit, entre lui, qui a un job bien placé - donc bien payé - dans une boîte aussi connue que Pepsi, dans un secteur en croissance de 30 à 40% par an, et moi qui ne pourra éviter d'être "sdf-isé" si je n'accepte pas très vite le premier job qu'on voudra bien me proposer, le plus stressé des deux n'était pas forcément celui qu'on croit.
Était-ce dû au fait que, suite au changement d'opérateur chez lui, il avait passé le week-end sans connexion internet (un comble !) et donc sans aucun mail ? Où au dysfonctionnement de son BlackBerry en ce début de semaine ? Ou encore à la pression professionnelle qu'il subissait, tout en l'assumant, et qui s'était notamment manifesté par 4 patrons différents depuis 2 ans ?
Finalement, notre discussion m'inspira cette réflexion : plus l'humanité progresse, plus elle régresse; dans chaque invention de l'homme se trouve aussi le germe d'une nouvelle servitude volontaire, que dénonçait pourtant déjà La Boétie en son temps.
Allez, à +

Moi aussi

Oui, moi aussi je veux mon blog, comme tout le monde. Et ce 21 décembre 2007 restera donc un jour historique, le jour où je me lance dans cette entreprise insensée de vouloir à tout prix publier ma prose, persuadé que j'inonde le monde entier d'une parole nouvelle et indispensable, alors qu'en réalité je me noie dans la masse de tous ceux qui "azertyuiopisent" nuit et jour.
Je sais très bien ce que vous pensez : un de plus ou un de moins, cela ne changera pas la face(book) du monde de l'internet.
Et bien pour moi ça change tout. Cela fait de moi un "homoblogus" à part entière. J'ai enfin l'impression de sortir de l'âge de pierre, de quitter la jungle préhistorique pour rejoindre le monde moderne, fait d'écrans plats, de radars automatiques, de "pipolisation" de l'information et de bornes WiFi.
C'est quand même mieux !
Le blog n'est jamais qu'un nouveau moyen d'expression démocratique qui me fait penser à la plaisanterie de Woody Allen : en dictature on ferme sa gueule, en démocratie ? c'est comme sur internet : tu peux toujours causer !