Si je résume, en respectant la chronologie des six derniers mois : les banques ont vendu des crédits pourris à des ménages modestes aux États-Unis, puis les ont revendu au reste de la planète comme produit financier pourri; j'ai déposé le bilan de ma société d'édition de magazines en octobre dernier et suis en panne de job et de revenus depuis; un homme seul (trader fou, fraudeur de génie ou bouc-émissaire providentiel on ne sait pas encore) fait perdre 5 milliards d'euros à ma banque; je suis sous le coup d'une condamnation du Tribunal de Lorient pour une affaire de droit de réponse que nous avons oublié de faire paraître dans un de nos magazines; mon beau-frère, banquier d'affaire et grand pessimiste (ceci expliquant cela, surtout en ce moment) voit l'année 2008 en noir; je dois impérativement trouver du boulot rapidement, tout en me demandant à quoi peut bien servir un type comme moi dans un univers de plus en plus libéral et injuste ?
Bref, mon cas est désespéré, mais pas grave.
Et grâce à Montaigne je ne perds pas de vue que "notre grand et glorieux chef d'oeuvre, c'est vivre à propos."
Allez, à +
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