En ce jour de passage à Paris de la flamme olympique, qui n'est rien d'autre que l'objet symbolique d'une religion pré-socratique vouée à l'origine au culte du corps, ressuscitée par Coubertin et détournée depuis de ses valeurs antiques par l'argent corrupteur, et devant le spectacle navrant et pathétique de ce cortège sous très haute protection progressant avec difficultés dans les rues de la capitale, je me demande qui est le plus ridicule dans cette affaire :
La Chine qui rate lamentablement son plan média international en essayant de changer son image malgré la nature anti-démocratique de son régime ?
Le gouvernement français qui sur-protège une simple flammèche comme s'il s'agissait du pape ?
La ville de Paris qui prête son décor à cet affligeant spectacle ?
L'olympisme transformé contre son gré en caisse de résonance pour sujets politiques d'actualité ?
Les athlètes qui se passent le relais au milieu d'une cohue indescriptible, noyés dans une protection policière qui les éloignent du peuple ?
Les protestataires qui tentent de manière dérisoire un coup d'éclat en se jetant théâtralement dans les bras du service d'ordre ?
Personne ne sort grandi de cette curieuse opération de communication qui, sur le papier - on a du mal à le croire - était sans doute conçue comme festive, et qui se révèle finalement être un piège médiatique pour beaucoup.
Si seulement tout cela pouvait servir la cause tibétaine et le sort d'un peuple qui se bat pour sa liberté.
Et tant pis si je suis ridicule en écrivant cette note !
Je préfère de loin être du côté des ridicules blogueurs que de celui des tortionnaires.
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