Je ne sais plus qui a théorisé sur le fait que lorsqu'on a trop de libertés, on est moins libre que lorsqu'elles sont entravées. Personnellement, je peux témoigner que, bien souvent, quand j'ai trop de choix, je n'arrive pas à choisir.
Prenons deux exemples concrets.
1/ Si j'arrive en voiture sur un immense parking, et que seules restent quelques places libres, je fais comme tout le monde : je me précipite sur la première que je trouve, sans réfléchir, justement parce que je n'ai pas le choix, ou si peu.
À l'inverse, si le parking est entièrement vide, que toutes les places sont disponibles, bien marquées au sol, les unes à côté des autres, je n'arrive pas à me décider ! Je tourne, retourne, passe et repasse, et me demande quelle pourrait bien être la meilleure place, si je ne me tromperais pas en utilisant celle-ci plutôt que celle-là ! Bref je ne sais plus quoi faire alors que j'ai entière liberté, justement parce que j'ai trop de choix.
2/ Il est loin le temps de la télé de mon enfance, où deux puis trois chaînes se partageaient le petit écran, et où, à part "Bonne Nuit Les Petits", on ne nous laissait pas regarder grand chose. Aujourd'hui, on a accès à des centaines de chaînes, des milliers d'heures de programmes, de toutes sortes. Cette abondance de possibilités n'est-elle pas censée nous offrir davantage de liberté de choix ? En fait il y a tellement de chaînes que tout choix devient problématique, et que le bon choix paraît tellement illusoire qu'on préfère encore le non choix.
N'oubliez-pas d'éteindre votre téléviseur, et d'être heureux !
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