Soyons heureux

Sagesse du jour.

Nous sommes tous dans cette vie comme des fourmis affairées portant des lunettes de soleil en pleine obscurité. La première vertu de la philosophie est qu'elle nous permet d'en prendre conscience. La deuxième est qu'elle nous invite à trouver l'interrupteur en nous-même sans compter sur une lumière extérieure. Enfin, la philosophie nous apprend à aimer ce destin-là.

Sagesse du jour.

Est vraiment sage celui qui parvient à chier avec sagesse.

Sagesse du jour.

La société moderne est un immense cloaque de vulgarité d'où émerge parfois quelque miraculeux trait d'esprit.

Sagesse du jour.

Je suis tellement dans l'ironie que même mes silences sont ironiques.

Manuel anti-morosité - idée n°9 : lisons ou relisons « L’Ami Retrouvé » de Fred Uhlmann.

Passez-vous de télévision encore une fois ; elle ne vous apportera que mauvaises nouvelles, violences, inepties, fadaises, bêtises, forfaitures, décadence et repli sur vous-même.

Précipitez-vous sur ce livre, petit par la taille (une centaine de pages en « poche »), modeste par le titre, mais immense pour tout le reste.

Conrad et Hans sont deux adolescents, deux amis. Ils sont dans la même classe, et vivent dans l’Allemagne des années trente. Conrad est aristocrate, Hans est juif. Ils affrontent tous deux la montée du nazisme. Le premier devient officier pour servir son pays, l’autre est obligé de le fuir.

Sans vouloir dévoiler le fin mot du livre, pour ceux qui ne le connaisse pas ou ne s’en souvienne pas, le titre lui-même souligne le paradoxe de l’histoire puisque c’est à l’instant précis où Hans apprend qu’il a définitivement perdu son ami Conrad qu’il le « retrouve ».

Ce livre devrait être le livre de chevet de tout jeune européen, dans tous les programmes d’éducation et dans tous les esprits de tout futur citoyen de notre vieux continent.

C’est une absolue nécessité que de se le procurer, de le lire, de le faire circuler, de le partager, de le recommander et de s’en souvenir.

Je me souviendrai pour ma part longtemps du jour où mon père, jugeant sans doute que j’étais en âge de lire et comprendre le message de cet ouvrage à la fois chef d’œuvre de sensibilité et témoignage universel (je devais avoir environ 16 ans, l’âge des deux héros au début de l’histoire), où mon père, donc, m’a tendu ce petit livre en me disant : « tiens ! tu devrais lire ça ! ».

C’est un livre magnifique, et pourtant ce n’est pas le livre d’un écrivain. C’est plutôt le résultat unique d’un travail littéraire dont l’auteur, avocat de formation, se considérait lui-même plutôt comme un peintre raté.

En plus de ce récit inspiré directement de sa propre jeunesse, son autre livre, pleinement autobiographique celui-là, et publié vers la fin de sa vie, a pour titre en français « Il fait beau aujourd’hui à Paris ». Ce titre est en fait la phrase codée prononcée un certain jour par un de ses amis au téléphone. Il est alors avocat, juif, installé en Allemagne, et Hitler est au pouvoir. Il comprend qu’il est en danger, et qu’il doit partir, sans attendre. Il va s’exiler pour toujours, d’abord à Paris et à Londres, puis aux Etats-Unis où il vivra jusqu’à la fin de ses jours. Dans ce deuxième livre, un passage très émouvant est celui où il explique comment il en vient, lui qui aimait tant la culture allemande, sa musique et sa littérature, à décider de ne plus jamais prononcer un seul mot en allemand, ce qui revient dans son cas à renoncer définitivement à sa langue maternelle, pour ne plus s’exprimer qu’en anglais.

N’attendez plus ! Courez tout de suite pour vous procurer « L’Ami Retrouvé » de Fred Uhlman.

 

Expérience philosophique du jour.

L'avantage avec Beethoven c'est que jamais il n'est médiocre. On peut prendre au hasard n'importe lequel des 100 CD de l'intégrale et ce sera toujours une expérience philosophique. Ainsi ce matin avec le 3e mouvement du quatuor à cordes opus 132. Dix-neuf minutes et seize secondes d'un voyage d'une incroyable beauté dans les profondeurs de l'émotion pure qui magnifie les couleurs automnales en ce weekend du 1er novembre en Normandie.

La France dont je rêve, idée n°3 : le train moins cher que la voiture.

À quand une politique tarifaire favorisant le train par rapport à la voiture ?

La politique qui consiste à renforcer la répression sur les routes au nom de la sécurité est nécessaire, mais c'est une politique déséquilibrée. Dans le même temps on devrait favoriser les transports collectifs et faire en sorte notamment que voyager en train soit moins cher que la voiture, même lorsqu'on est en famille.

 

Sagesse du jour.

Qu'il est imprudent de commenter avec jactance le fait du jour lorsqu'on cherche encore le sens des évènements d'hier... 

La France dont je rêve, idée n°2 : des PV préservant l'environnement.

Tous ceux qui vivent à Paris savent qu'à moins de pouvoir se passer totalement de voiture (pas facile quand on élève quatre enfants comme c'est notre cas) ou de laisser son véhicule dans un garage la majeure partie du temps (ce qui revient très cher à la longue) on n'échappe pas aux PV. Pour ma part j'ai du mal à rester zen lorsque je suis verbalisé pour avoir dépassé de 10 minutes le temps de stationnement payé, ou le 14 juillet au matin lorsque le trottoir est en jaune pointillé, ou devant une entrée d'immeuble en bas de chez moi pour cause de quartier saturé le soir...

Ce dont je rêve, c'est d'un pays où l'on sanctionne les bouchons et non pas les voitures à l'arrêt qui par définition de polluent pas, où l'on sanctionne les véhicules qui circulent trop, pour rien, ou pour si peu...

Dans Paris, et dans le grandes villes, c'est la circulation qui devrait être payante et non pas le stationnement.

Merci 

je déteste... les voitures qui bloquent les carrefours

La très grande majorité des automobilistes à Paris pensent que quand le feu est vert il faut forcément avancer. C'EST FAUX ! Le feu vert n'est qu'une condition nécessaire mais elle n'est pas pas suffisante. On ne peut avancer que si le feu est vert ET que le carrefour est dégagé. Sinon on se retrouve comme un con au milieu d'un carrefour, entre-temps le feu passe au rouge, on empêche les autres voitures de traverser, et tout ça c'est très très énervant. MERCI