Vivre à Paris permet parfois des contrastes assez saisissants.
Samedi 23 février, 21 H, Stade de France, début de la rencontre France-Angleterre dans le tournoi des Six Nations. J'y suis avec mon fils Martin, 11 ans, tribune D, rang 24 (cf photo), et pour moi c'est une première. Appréciant pourtant le rugby (mais ne maîtrisant que très imparfaitement les règles et le nom des joueurs), je n'avais jamais de ma vie assisté à un match autrement que devant mon écran de télévision. Je me sens un peu gauche et intimidé, mais l'émotion suscitée par le fait de pénétrer pour la première fois dans cette arène moderne impressionnante puis de vibrer avec le public tout au long du match ne sera que peu gâchée par le mauvais résultat des bleus qui ratent leur match face aux anglais.
Mercredi 27 février, 19H30, théâtre des Champs-Elysées, début de Thésée, opéra de Jean-Baptiste Lully en un prologue et 5 actes, composé en 1675. Cette fois c'est mon épouse qui m'offre la soirée, 1er balcon, côté pair. Là je me sens bien plus à l'aise, dans mon élément. L'oeuvre m'était inconnue et je la découvre avec curiosité et gourmandise, même si le style m'est familier, préfigurant très nettement Atys que Lully compose l'année suivante. La production était en tout point somptueuse, musicalement et visuellement : talent incroyable des musiciens du Concert d'Astrée sous la direction d'Emmanuelle Haïm, distribution et voix irréprochables, costumes et décors du Grand Siècle.
Je dirais que dans le premier cas j'ai vécu une soirée inédite que j'ai appréciée par procuration à travers le plaisir que j'offrais à mon fils (qui pratique le rugby depuis cette année).
Dans l'autre, une soirée magique, tourbillonnante et euphorisante.
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